top of page
Rechercher

Maltraitance animale : une (petite) victoire pour la liberté d’informer





Le Conseil constitutionnel vient de retoquer « l’amendement de la honte » (dixit Hugo Clément), qui menaçait d’aggraver les peines à l’encontre des lanceurs d’alerte. Il visait spécifiquement à intimider les défenseurs des animaux qui ont le courage de s’aventurer dans les abattoirs et établissements agricoles pour filmer et témoigner de leur affreuse réalité. Un héroïsme qui dérange manifestement les lobbies…


Les lanceurs d’alerte dans le collimateur de l’agriculture La loi sur la Sécurité globale, adoptée le 15 avril 2021, n’a pas fini de réserver des surprises ! Un amendement a été tardivement et discrètement déposé par le sénateur Laurent Duplomb (LR – Les Républicains), qui se positionne comme un défenseur de l’agriculture française, et cosigné par 129 de ses collègues : dans le cadre de la loi Entraves à des libertés, il proposait de modifier l’article 226-4 du code pénal, en triplant les sanctions encourues en cas d’intrusion dans un bâtiment agricole ou un abattoir – ou même un local professionnel, commercial ou industriel ; c’est-à-dire en portant la peine initiale d’1 an d’emprisonnement et 15 000 €, à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende. « Les activistes qui s’introduisent illégalement dans les exploitations agricoles doivent être sévèrement punis », revendique en effet le sénateur-agriculteur, lui-même cible d’intrusions dans sa propriété de Saint-Paulin en Haute-Loire. Pourtant, suite à un recours déposé devant le Conseil constitutionnel début mai, cette disposition a finalement été annulée. Pas de confusion entre violation de domicile et violation d’exploitation. Un soulagement pour les associations de protection animale comme L214, qui n’a pas d’autre choix que d’entrer illégalement dans les établissements des fermes-usines pour porter à la connaissance de tous l’ignominie de ce qui s’y passe.

Qui sont les criminels ? Ceux qui maltraitent les animaux dans les exploitations agricoles d’élevage industriel ? Ou ceux qui filment clandestinement et sans vandalisme, pour dénoncer cette cruauté qui perdure à l’abri des regards du plus grand nombre ? « Vous avez bien lu, écrit le journaliste et militant pour le bien-être animal Hugo Clément, dans un de ses posts sur les réseaux sociaux. Avec cet « Amendement de la honte », ils veulent jeter en prison les lanceurs d’alerte qui dénoncent les maltraitances et qui montrent les coulisses de l’élevage intensif aux consommateurs ! » Et de recadrer les faits : « Les lanceurs d’alerte et les associations font le travail que l’État et les services vétérinaires ne font pas (…). Voilà la force des lobbies, parvenant à faire voter des amendements qui font honte à notre démocratie. »

Considérer enfin les victimes : les animaux… L214 s’insurge à juste titre : [NLDR : au lieu d’écrire des sanctions à l’encontre des héros de notre époque que sont les lanceurs d’alerte] « Il est scandaleux que des mesures ne soient pas prises immédiatement pour protéger les animaux dès lors que les faits sont avérés… Que font la préfecture, la mairie, le gouvernement ?! » Pour prendre conscience de ce qui se trame en coulisses des rayons boucherie/charcuterie des supermarchés, vous pouvez visionner ces vidéos réalisées par L214 – attention, ce sont des scènes très difficiles à regarder. Car c’est encore et toujours le consommateur qui peut changer la donne, en signifiant qu’il ne souhaite plus cautionner ces actes de cruauté. Comment ? Simplement par son changement de consommation et ses habitudes quotidiennes. #Consommercestvoter.

Il reste cependant du chemin à faire pour que les législateurs donnent enfin une voix aux informateurs qui font ce travail d’utilité publique…



Sources

0 vue0 commentaire

Posts récents

Voir tout
Post: Blog2_Post
bottom of page