Il est venu le temps de CHANGER, n'est-ce pas ? Notre planète, La Terre, Planet Earth, nous montre le chemin. Elle fait sa révolution autour du soleil et sans doute devrions-nous faire la notre. Ces nouveaux étés caniculaires nous offrent certes de merveilleuses vacances ensoleillées (toujours voir le positif, la lumière), mais ils nous amènent indéniablement à constater la nécessité de nous adapter à ces évolutions -- nous ne pouvons plus faire semblant de les ignorer. Changer, c'est pourtant notre état d'être ! Tout change, tout est en mouvement à chaque seconde. Alors pourquoi la majorité de l'humanité s'entête-t-elle à stagner ? Et pourquoi ceux qui marchent en tempo avec le changement climatique & énergétique actuel sont-ils ignorés, moqués, snobés?
Claire Lelong-Lehoang.
Bernard Farinelli, auteur de Changer avec le climat, fait parti de ceux qui montrent la direction à prendre. Son livre nous apporte sur un plateau un bel éventail de solutions concrètes pour réduire notre impact sur la planète, et donc réduire, par tous les moyens, nos GEC (gaz à effet de serre). Tous les domaines de nos vies doivent être étudiés : alimentation, déplacements, habitat. Toute notre énergie doit être dédié à la réduction des énergies que nous consommons en permanence. Lisons, informons-nous. Car pour pouvoir agir, il faut d’abord être convaincu.
« Seuls la prise de conscience et le choc émotionnel libèrent l’action. (...) Comment, à son niveau et au quotidien, contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et s’y adapter ? C’est notre mode de vie qu’il faut interpeller. Et c’est ce qui est compliqué pour l’instant, tant nous sommes habitués à une conception du confort ».
Sans attendre que les solutions viennent des politiques et des institutions, Bernard Farinelli nous encourage à la créativité, à l’engagement. Plutôt que de décroissance, l’auteur parle d’un retour à la sobriété (qui rime parfois - souvent - avec poésie). Il propose une méthode pour redonner du sens à notre vie et avoir le courage du changement.
«Vivre avec sobriété devient une obligation. Il faut profiter intelligemment désormais, avoir une attitude positive et proactive. Profiter intelligemment, oui tout est là : il ne s'agit pas de se flageller mais de surfer sur les nécessités. La solution n’est ni dans le déni, ni dans l’attitude de fin du monde. Il faut accepter la réalité, sans la minimiser. [Prenons conscience que] changer est la solution unique. Notre exemplarité servira aux autres, à notre famille, notre voisinage, notre entourage. Défendre la vie, le vivant, l’empathie : c’est cela que le changement climatique met en péril.
Cet ouvrage donne des mises en pratique concrètes pour passer à l’acte. Et la toute première c’est : changer notre mode de vie, en remettant le jardinage au centre. Jardiner, c'est notre porte d'entrée vers la revégétalisation de nos espaces de vie, et vers la désartificialisation du sol : chacun fait renaître la terre de son terrain (allez les colibris!). C'est le premier poste à étudier pour réussir à diminuer les GES des produits importés et acheminés jusqu’à nos magasins puis jusqu’à notre cuisine. Il s'agit aussi de réapprendre à le cultiver en s’adaptant aux changements climatiques – canicule, manque d’eau, recherche d’ombre… La bonne nouvelle, c'est que le jardinage est véritablement la grande tendance actuelle (clic). Le développer, c'est aussi recommencer à se nourrir sainement (pour nous comme pour la planète). Cela va donc de pair avec le besoin d’un changement de régime alimentaire (plus local, plus végétal, plus créatif).
J’ai adoré ce chapitre sur l’alimentation qui confirme que pour notre bien, nous devons de plus en plus mettre le local (et le bio !) au centre de notre assiette, en cuisinant tant que faire ce peut ce qu’il y a au jardin, dans la basse-cour et dans la nature. J’ai découvert les céréales "qui ont de l’avenir" (=qui poussent facilement en climat chaud et sec) :
" Le sarrasin, graminée mellifère se contentant de sols pauvres, la luzerne qui résiste bien à la sécheresse, le sorgho a une très grande résistance à la chaleur et c’est une des plantes cultivées les moins gourmandes en eau (peu exposée aux maladies et aux ravageurs, peu gourmande en intrants, c’est dans doute la céréale d’avenir de nos latitudes ; on la compare souvent au maïs, qu’elle remplacera peu à peu dans les régions en manque d’eau). Et on évoque aujourd’hui les pays scandinaves comme les futurs greniers à blé ! Le soja, lui, exigeant en chaleur et en eau, n’est pas la panacée annoncée. Les « céréales qui nourrissent le monde aujourd’hui, farine blé et riz, feront de plus de plus de place au manioc, à l’igname et à l’orge ainsi qu’au dolique (mongette), au millet et aux lentilles ».
Il est également nécessaire de réinventer sa maison... Toute l’approche sur l’habitation est passionnante : privilégier les maison à étages pour vivre en sécurité (de toute inondation ou autre catastrophe naturelle). Bien orienter sa maison pour économiser les énergies (chauffage, rafraîchissement, isolation, ventilation), avec une surface suffisante de stockage pour les récoltes et l'eau*; et compléter l’espace externe – en l’occurrence un jardin nourricier où les cultures bien choisies sont habituées au manque d’eau, où les ombrages ont été étudiés, où le sol est respecté et désartificialisé et optimisé. Et viser l’autonomie.
*Jusqu’à la Première Guerre Mondiale, on estime à 10 litres par jour et par personne la consommation d’eau. C’est quinze fois plus aujourd’hui » .
Les méthodes de survie énoncées, qui riment avec sobriété et décroissance, démontrent pourtant toute la richesse et l’abondance que l’avenir peut nous réserver, si tant est que nous ne soyons « ni dans le déni ni dans l’attitude de fin du monde » et que nous adoptions une attitude positive et proactive. Souvent vécue comme une contrainte, cette nécessité de changement est au contraire porteuse de valeurs ». Sont également abordées les thématiques des énergies, des animaux, des déplacements. Il y a tant de positif à vivre et « changer est la solution unique ! ».
Je me souviens de ce passage, au début du film l'Odysée de l'espèce (clic), vu avec mes petits d'Homme en ief pendant le confinement (clic clic) :
"Sous l'effet du changement climatique, les grandes forêts ont disparu. Les singes de la savane sont menacés d'extinction. (...)(Puis) Les conditions de vie vont encore changer : la sécheresse agresse la végétation et la faune, nos ancêtre sont soumis à une pression croissante. S'adapter, changer, ou disparaître. Leur vie devient un combat, l'eau est une denrée rare, il fait chaud, de nombreuses espèces disparaissent... Seuls quelques hominiens audacieux vont parvenir à survivre (les australopithèques)".
Et si c'était ce qui nous attend, avec la hausse des températures, les changements climatiques... ? Notre mode de vie est à la fois la cause de ces changements de la Nature, et doivent aussi s'y adapter.
J'ai lu ce livre pendant le confinement. Confinement qui fut un déclencheur supplémentaire d'envies de changements pour un grand nombre de nos contemporains. Changer de travail, de comportement, d'alimentation, de loisirs, d'habitudes... D'ailleurs, ce passage au tout début de l'ouvrage m'a marquée:
« Les effets sanitaires massifs sont un des effets du réchauffement climatique : stress, angoisse, maladies respiratoires, épidémies nouvelles… ». A bon entendeur......... (et à la fin de l'ouvrage, le chapitre 'Faire face aux nouvelles maladies').
Si comme moi vous avez pour objectif d'améliorer jour après jour votre quotidien, et que vous cherchez des idées, inspirations, motivations, je vous conseille la lecture de ce livre. Dans Changer avec le climat, Bernard Farinelli (clic) donne non seulement les arguments clés pour trouver la motivation à évoluer, mais aussi les solutions concrètes à initier pour continuer à faire parti de notre Monde en pleine mutation. " A nous d'agir! Le seul remède tient à l'action. Fixer son esprit sur une tâche réparatrice à réaliser".
Changer avec le climat (clic) – Face à l'urgence, redonner un sens à son quotidien. De Bernard Farinelli, eds. Terran, 15€.
Comments