Article paru en pages Magazines des journaux régionaux
La marque Fleurs de France, créée en 2014, commence à être connu et reconnu par le grand public. C’est un repère essentiel lors de vos achats de plantes et fleurs.
Le retour aux achats locaux continue de prendre de l’ampleur. Du côté du végétal également, la demande est forte… Sauf lors de la Saint-Valentin où le sujet devient épineux : seriez-vous prêt à offrir des fleurs locales à votre bien aimé.e ?
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Les attentes du consommateur ont beaucoup évolué en 2020. Côté végétal, la demande de fleurs françaises était déjà une tendance de fond depuis 2019, et elle a connu un bond significatif depuis le confinement. Plantes à massifs, plants potagers, fleurs coupées sont les plus concerné.e.s ; la plante verte suivra sans doute. Mais pour répondre à cette attente, il y a encore plusieurs freins à desserrer. « C’est certes dans l’air du temps de proposer des fleurs françaises (nous réalisons actuellement un test sur 6 mois dans 10 de nos magasins, uniquement des bouquets français), explique Denis Mortal, acheteur végétal chez botanic®. Mais obtenir une qualité homogène partout en France est compliqué, car il reste peu de producteur de fleurs coupées dans l’hexagone. Toute la filière est à reconstruire ». Le Var est la première région de production de fleur coupée, suivie par la Bretagne-Pays de Loire, et par la région parisienne (plus spécifiquement pour le printemps et l’automne).
Des fleurs françaises pour la fête des amoureux ? Chiche !
Il y a actuellement un exercice intéressant à faire à ce sujet : choisir, pour la Saint-Valentin, des fleurs françaises pour déclarer son amour. Cela signifie : pas de roses rouges ! (en voyez-vous dans vos jardin en plein hiver ?!). Car ces fleurs fétiches de la fête des amoureux parcourent chaque année en février des milliers de kilomètres, provenant au mieux de Hollande, et le plus souvent d’Équateur, de Colombie ou d’Afrique (Kenya, Ethiopie). « En termes de bilan carbone, c’est un grand pas de ramener la production de fleurs coupées à la France, reprend Denis Mortal. C’est aussi un gage de qualité pour le consommateur : la fleur française est récoltée 3 jours avant d’arriver en magasin, alors que la rose rouge est préparée 15 jours voire trois semaines en amont ; la fraîcheur est un atout majeur des fleurs locales ». En outre, la culture de fleurs et l’usage de substances chimiques est mieux contrôlée en France : une fleur française est beaucoup plus propre qu’une fleur cultivée à l’autre bout du monde. Autant d’argument à diffuser pour créer une action forte… Car la filière horticole française a grand besoin de soutien en 2021 pour se remettre d’une saison 2020 compliquée. Le besoin d’information est grand. Heureusement, la jeune génération est moteur dans ce domaine.
Quelles fleurs choisir alors ?
Dans les tons rose-rouge, demandez un bouquet réunissant l’anémone, la renoncule, le camélia, l’hellébore… Et c’est aussi la pleine saison de la tulipe ! Pour encore plus d’originalité, choisissez du mimosa ou des narcisses (en jaune), des jacinthes… FleursDici.fr et MonsieurMarguerite.com sont deux acteurs très engagés en Ile-de-France dans ce domaine ; du côté de Bordeaux, c’est aussi le cas de FleursDeMars.fr. Par ailleurs, sachez que des services de livraison de produits ultra-frais, bio et locaux comme Alancienne.co proposent aussi des fleurs en circuit-court.
Claire Lelong-Lehoang.
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